Le travail des enfants, notamment dans ses pires formes, est devenu le point de convergence de l'attention mondiale au cours des dernières années ; il a été soumis à des dénombrements et à des analyses et a fait l'objet de conventions internationales, de lois nationales et de programmes et d'interventions locaux. Pourtant, on sait peu de chose du travail des enfants dans des régions qui subissent, ou qui ont subi récemment, un conflit armé. En particulier, nous commençons seulement à connaître les différentes manières selon lesquelles le conflit lui-même peut favoriser le travail des enfants et en exacerber les effets. L’article 38 de la Convention relative aux droits de l’enfant fait obligation aux États : - de respecter et faire respecter les règles du droit international humanitaire qui leur sont applicables en cas de conflit armé (essentiellement les quatre Conventions de Genève et leurs deux Protocoles additionnels) ; - de prendre toutes les mesures possibles dans la pratique pour que les moins de 15 ans ne participent pas directement aux hostilités ; - de s’abstenir d’enrôler dans leurs forces armées des personnes de moins de 15 ans ; Lorsqu’ils incorporent des personnes de plus de 15 ans, mais de moins de 18 ans, d’enrôler en priorité les plus âgées - de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection et les soins des enfants touchés par un conflit armé. La Conférence générale de l’Organisation internationale du Travail a adopté en 1999 la Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants. Aux fins de cette convention, «les pires formes de travail des enfants» comprennent « le recrutement forcé ou obligatoire des enfants en vue de leur utilisation dans des conflits armés» (article 3) L’intervention du GRADEM et son partenaire TDH Suisse est prévenir et protéger contre l'incidence et les conséquences des pires formes du travail des enfants affectés par le conflit armé au Nord du Mali. D’influences sur les risques particuliers de vulnérabilité qui se trouveraient intensifiés dans le contexte de guerres. Identifier les formes de travail des enfants déplacés et comment elles interagissent-elles avec les autres conditions sociales pour produire des privations sur les plans éducatifs, sanitaires ou social. Aussi ; d’apprécier les différences en matière de risques que les filles et les garçons rencontrent à cause du conflit armé. Le GRADEM développe des actions pour: - De protéger et promouvoir les droits des enfants déplacés à risque par des actions d’information, d’éducation à citoyenneté et de sensibilisation. - De prendre en charge ceux qui sont victimes, protéger leurs droits, leurs ouvrir d’autres perspectives d’avenir meilleur (éducation, apprentissage/formation, nutrition etc.) - De mettre en place des actions de réunification familiale pour ceux qui se trouvent séparer de leur famille. - D’informer les nombreux groupes et individus, nationaux et internationaux, gouvernementaux, communautaires, ONG et partenaires sociaux, ce fléau et de mutualiser les efforts pour bâtir un environnement plus protecteur et de rendre la vie meilleure pour ces enfants. La CDE, de la CADBE et les conventions 138 (âge minimum de travail) ; 182 (pires formes du travail des enfants) de l’OIT donnent l’arsenal juridique reconnu par le Mali. Même si ces instruments internationaux ne concordent pas parfaitement, leur rapprochement permet un recoupement consensuel quant aux activités qui sont inappropriées pour les enfants, aux droits sociaux qui devraient être les leurs, en particulier en relation avec l’emploi, et aux mesures que devraient prendre les pouvoirs publics pour assurer la défense des intérêts des enfants.