Le GRADEM n’intervient pas seulement en milieu urbain. Il est aussi très actif dans les zones rurales, notamment à travers son projet «Contribuer à l’application effective des droits fondamentaux des filles et à l’émergence d’une société malienne où les femmes ne sont pas des citoyennes de second rang».

Cette organisation apolitique et à but non lucratif fait de la promotion et de la protection des droits de l’enfant et de la femme son cheval de bataille. Et pour lutter efficacement contre l’exode rural, cette ONG a choisi de mettre un accent particulier sur la scolarisation et l’éducation des enfants en milieu rural. Des enquêtes menées dans ses zones d’intervention à Mopti et à Ségou, il ressort que plus d’une centaine d’enfants de moins de 10 ans parcourent dans une dizaine de villages plus de 5 à 7 kilomètres à pieds, chaque jour, pour avoir accès à l’école. Souvent épuisés et découragés, ils finissent par abandonner les classes. Ils sont alors tentés par l’exode rural en espérant trouver l’eldorado dans les centres urbains, notamment à Bamako. C’est ainsi que bon nombre d’enfants, principalement des filles, se retrouvent dans notre capitale sans soutien.

Pour le GRADEM, c’est là un fait inadmissible, car c’est en luttant contre l’ignorance que notre pays pourra véritablement aspirer à un développement socio-économique véritable et durable. Il faut donc à tout prix trouver des palliatifs. Et puisque c’est l’union qui fait la force, cette organisation sollicite des partenariats féconds et durables pour trouver des solutions, à moyen ou à long terme, à ce phénomène.
A défaut d’une école dans ces village, que peut faire le ministère de l’éducation de base ; le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la famille ; l’UNICEF, Plan Mali ; Word Vison ; les ambassades ; les ONG etc.

Martine M

A Mopti, le projet vise principalement à traiter le problème de l’exode rural des jeunes filles maliennes, tant du point de vue de ses causes que de celui de ses conséquences. Des raisons tant sociétales qu’économiques expliquent ce phénomène et pour des raisons du même ordre, la société civile ne s’implique que très faiblement sur cette question.

Les jeunes filles dans la société traditionnelle se trouvent encore aujourd’hui dans une situation de soumission patriarcale ; elles ne jouissent que très rarement des mêmes droits que les garçons. Elles sont en outre les victimes de certaines traditions qui bafouent leurs droits fondamentaux. Ainsi, la tradition encore très pratiquée du mariage forcé est l’une des raisons de l’exode rural des jeunes filles. Trop souvent encore, les jeunes filles sont précocement mariées, et/ou contre leur gré, et deviennent mères à la sortie de leur enfance, avec tous les risques pour leur santé et celle de l’enfant, qu’une telle situation comporte. Leurs désirs et aspirations ne sont aucunement pris en compte. Certaines d’entre elles résistent donc à cette tradition, et, cherchant à y échapper, s’enfuient du village ; d’autres ont eu des relations sexuelles avec un « fiancé » qui n’est pas la personne choisie par la famille pour elles, ont contracté une grossesse avec lui et cherchent à la cacher. On constate ainsi que le déficit d’éducation sexuelle joue également un rôle dans le phénomène de l’exode rural des jeunes filles.

Les villages d'intervention de l'antenne :

Nom du village

Distance par rapport à la ville

Commune

01

Youré

situé à 22 km de Sevaré

Sio

02

Sirakoro

situé à 25 km de Sevaré

Sio

03

Karamani

situé à 27 km de Sevaré

Sio

04

Orgnon

situé à 07 km de Sevaré

Sio

05

Perimpé

situé à 05 km de Sevaré

Sio

 

Le travail des enfants, notamment dans ses pires formes, est devenu le point de convergence de l'attention mondiale au cours des dernières années ; il a été soumis à des dénombrements et à des analyses et a fait l'objet de conventions internationales, de lois nationales et de programmes et d'interventions locaux. Pourtant, on sait peu de chose du travail des enfants dans des régions qui subissent, ou qui ont subi récemment, un conflit armé. En particulier, nous commençons seulement à connaître les différentes manières selon lesquelles le conflit lui-même peut favoriser le travail des enfants et en exacerber les effets. L’article 38 de la Convention relative aux droits de l’enfant fait obligation aux États : - de respecter et faire respecter les règles du droit international humanitaire qui leur sont applicables en cas de conflit armé (essentiellement les quatre Conventions de Genève et leurs deux Protocoles additionnels) ; - de prendre toutes les mesures possibles dans la pratique pour que les moins de 15 ans ne participent pas directement aux hostilités ; - de s’abstenir d’enrôler dans leurs forces armées des personnes de moins de 15 ans ; Lorsqu’ils incorporent des personnes de plus de 15 ans, mais de moins de 18 ans, d’enrôler en priorité les plus âgées - de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la protection et les soins des enfants touchés par un conflit armé. La Conférence générale de l’Organisation internationale du Travail a adopté en 1999 la Convention (n° 182) sur les pires formes de travail des enfants. Aux fins de cette convention, «les pires formes de travail des enfants» comprennent « le recrutement forcé ou obligatoire des enfants en vue de leur utilisation dans des conflits armés» (article 3) L’intervention du GRADEM et son partenaire TDH Suisse est prévenir et protéger contre l'incidence et les conséquences des pires formes du travail des enfants affectés par le conflit armé au Nord du Mali. D’influences sur les risques particuliers de vulnérabilité qui se trouveraient intensifiés dans le contexte de guerres. Identifier les formes de travail des enfants déplacés et comment elles interagissent-elles avec les autres conditions sociales pour produire des privations sur les plans éducatifs, sanitaires ou social. Aussi ; d’apprécier les différences en matière de risques que les filles et les garçons rencontrent à cause du conflit armé. Le GRADEM développe des actions pour: - De protéger et promouvoir les droits des enfants déplacés à risque par des actions d’information, d’éducation à citoyenneté et de sensibilisation. - De prendre en charge ceux qui sont victimes, protéger leurs droits, leurs ouvrir d’autres perspectives d’avenir meilleur (éducation, apprentissage/formation, nutrition etc.) - De mettre en place des actions de réunification familiale pour ceux qui se trouvent séparer de leur famille. - D’informer les nombreux groupes et individus, nationaux et internationaux, gouvernementaux, communautaires, ONG et partenaires sociaux, ce fléau et de mutualiser les efforts pour bâtir un environnement plus protecteur et de rendre la vie meilleure pour ces enfants. La CDE, de la CADBE et les conventions 138 (âge minimum de travail) ; 182 (pires formes du travail des enfants) de l’OIT donnent l’arsenal juridique reconnu par le Mali. Même si ces instruments internationaux ne concordent pas parfaitement, leur rapprochement permet un recoupement consensuel quant aux activités qui sont inappropriées pour les enfants, aux droits sociaux qui devraient être les leurs, en particulier en relation avec l’emploi, et aux mesures que devraient prendre les pouvoirs publics pour assurer la défense des intérêts des enfants.